Bienvenue sur le site de l'Examen périodique universel (EPU)
EPU SENEGALEPU SENEGALEPU SENEGAL

Droit à l’éducation

Concernant le droit à l’éducation, chaque année, la scolarité d’un grand nombre de jeunes est trop tôt interrompue du fait de défaut présentation de l’acte d’État civil lors des examens sanctionnant la fin de leur cycle primaire. Les données du recensement de la population de 2013 ont montré que 16,6% de la population n’a pas d’acte de naissance, et en 2014, un enfant sur cinq n’a pas pu terminer son éducation primaire faute d’acte de naissance 1 . La non-obtention de l’acte de naissance est un obstacle grave pour le
développement de l’enfant, et ceux qui sont les plus touchés sont ceux venant de milieux les plus marginalisés, comme les jeunes en situation de pauvreté, issus de l’immigration récente, ou étant nés dans des contextes de controverses sociales de viol ou d’inceste. L’État sénégalais a l’obligation légale de fournir des actes de naissances gratuitement aux enfants dans les six premiers mois de leur naissance, mais ce service est souvent méconnu des populations, voire même les agents municipaux qui opèrent au niveau des services de l’état civil.Environ un tiers des enfants en âge d’aller à l’école primaire n’étaient pas scolarisés, souvent faute de présentation d’actes d’état civil, de moyens ou d’établissements disponibles. Les élèves ont souvent dû acheter leurs propres manuels, uniformes et autres fournitures scolaires.
Les difficultés étaient plus grandes pour les filles qui souhaitaient poursuivre leur scolarité après le primaire. Le harcèlement sexuel infligé par le personnel des établissements scolaires et les grossesses précoces ont aussi contribué à l’abandon de leur scolarité par les filles.